L’avenir de l’ancien couvent des Soeurs de la Charité, maintenant appelé le complexe Saint-Louis, est en péril à Saint-Gédéon. En décembre 2022, la municipalité a pris la décision de se départir du bâtiment patrimonial vieux de plus de cent ans.
Selon le maire Alain Quirion, l’édifice, que la municipalité avait pourtant acheté il y a un peu plus de 10 ans, couterait trop cher pour les citoyens. Il souhaite la construction d’un nouveau bâtiment neuf qui abriterait l’hôtel de ville.
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Pierre Lahoud, historien et photographe, n’arrive toujours pas à comprendre comment la municipalité a pu prendre une telle décision. «Je comprends toujours pas pourquoi on fait ces efforts-là plutôt que de vouloir rester là et de mettre en valeur le bâtiment. C’est un honneur pour Saint-Gédéon d’avoir un tel bâtiment.», nous a-t-il expliqué.
D’autant plus qu’il existe d’autres exemples de municipalités ayant pris l’initiative de restaurer et de mettre en valeur le patrimoine bâtit. «Prenez la municipalité de Deschambault, ils ont acheté le couvent, ils ont acheté les deux presbytères et ils ont tout remis ça en valeur», a-t-il également mentionné en entrevue.
La georgienne Sophie Quirion, une candidate à la maîtrise en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal avait fait parvenir il y a quelques jours une lettre ouverte à différents médias. Elle s’inquiétait de la vente du couvent. Jointe par notre journaliste, elle a décliné notre demande d’entrevue.
Des opinions partagées dans la population
La décision ne fait toutefois pas l’unanimité dans le petit village d’un peu plus de 2000 âmes. Il suffit de discuter avec les citoyens pour s’en rendre compte. Parmi les gens rencontrés, la majorité était en désaccord avec la vente du couvant. Toutefois, des gens nous ont également partagé être en accord avec le maire.
Pour Pierre Lahoud, il est important de ne pas diviser la population sur ce sujet. «Tout est une question d’information […] il ne faut pas diviser une population, il faut juste donner les bonnes informations». Il déplore également le fait que des subventions auraient pu être demandées au gouvernement.
On peut alors légitimement se poser la question: quel sera l’avenir de ce bâtiment ?